Former ses salariés en anglais est une stratégie d’entreprise qui se prépare !

Il est possible de l’imposer à ses salariés en respectant certaines conditions, mais il semble difficile de le mettre en place du jour au lendemain.

En France, les cadres sont peu à maîtriser l’anglais. Selon une enquête Cadremploi, 28% des cadres déclarent parler couramment l’anglais, et 35% déclarent posséder un niveau opérationnel. Une étude sur le niveau d’anglais classe même la France en 29ème et dernière position des pays européens. Cette étude établit une corrélation flagrante entre l’amélioration des compétences en anglais et l’augmentation des profits générés dans le commerce international.
Former ses collaborateurs à parler anglais : un enjeu de taille

Contactez-nous au 02 33 65 50 17 mbjformation@gmail.com

Développer l’apprentissage de l’anglais est en effet un enjeu important pour les entreprises en 2023. « Plus les salariés deviennent opérationnels dans une langue étrangère, plus l’entreprise peut s’ouvrir sur le marché international et donc faire plus de chiffre d’affaires, plus de marge, grossir et devenir pérenne »². Le fait d’investir dans l’apprentissage de l’anglais de ses collaborateurs peut représenter un important avantage concurrentiel pour une entreprise. Il y a donc une réelle volonté stratégique des entreprises à former leurs collaborateurs en anglais. Mais il s’agit d’une stratégie de moyen terme, et non d’imposer l’apprentissage de l’anglais du jour au lendemain… Par ailleurs, parler un anglais professionnel opérationnel (quand le niveau général du salarié en anglais est courant) prend 6 mois à 1 an d’apprentissage.

Se former en anglais, est-ce une obligation professionnelle pour l’employeur ?

La formation professionnelle est une obligation légale prévue aux articles L.6312-1 et suivants du Code du travail, qui permet à chaque salarié d’acquérir ou d’actualiser ses connaissances et ses compétences afin de favoriser son évolution professionnelle et son maintien dans l’emploi.

L’employeur a l’obligation d’assurer l’adaptation des salariés à leur poste de travail et leur maintien dans l’emploi, au regard de l’évolution des métiers, des technologies et des organisations. Il définit donc chaque année un plan de développement des compétences, qui regroupe l’ensemble des actions de formation, obligatoires ou facultatives, qui seront proposées aux salariés, et l’anglais peut en faire partie.

Par exemple, dans le cadre d’une promotion professionnelle, l’employeur peut organiser une formation en anglais pour son salarié, afin qu’il s’adapte à ses nouvelles fonctions, qu’il puisse échanger avec ses collègues et/ou clients, etc.

Dans cette hypothèse, le salarié ne peut pas la refuser dès lors qu’elle est nécessaire à l’exercice de son métier.

En effet, la formation est alors considérée comme faisant partie de l’exécution normale de son contrat de travail et la décision de l’employeur s’impose au salarié puisqu’elle relève de son pouvoir de direction.
Le salarié peut-il s’opposer à suivre une formation ?

Le fait de s’opposer à une formation demandée par l’employeur, sans motif légitime, peut constituer une faute, qui peut faire l’objet d’une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement pour faute grave.
Par exemple, un commercial ne pourrait pas refuser une formation en anglais si sa zone de prospection inclut des pays anglophones.

Cependant, il convient de préciser que certaines formations nécessitent l’accord du salarié, et le refus par ce dernier ne serait pas constitutif d’une faute justifiant une sanction disciplinaire, ou un licenciement.

Suite de l’article de beaboss.fr ICI Former ses salariés à l’anglais